Notes : L'exposition Christina Kubisch, Interstices Magnétiques nous invite à une expérience sonore singulière, à découvrir des sons que l'oreille humaine normalement ne peut entendre, avec une proposition d'œuvres à la fois historiques et plus récentes de l'artiste. Cette exposition est une incursion dans un champ majeur de son travail, à savoir l'exploration des phénomènes électro-magnétiques, qu'elle a découvert à la fin des années 70. En effet, lors d'un déclenchement fortuit de cubes de Tesla — prévus pour amplifier les discussions téléphoniques sans combinés — nombre de sons se sont fait entendre liés à certains objets électriques pourtant silencieux, qui l'entouraient. En détournant ainsi ces cubes de leur fonction initiale, s'est ouvert pour Christina Kubisch, une nouvelle dimension sonore, pour laquelle elle va concevoir des casques et imaginer nombres d'installations, dont certaines présentées à Bourogne. Elle y invite les visiteurs, à écouter l'inaudible avec un équipement spécifique, à jouer ses œuvres, ou à faire d'une ville un immense instrument de musique lors d'une Electrical Walk (promenade électrique) dont une création sera faite à Besançon en juin et en partenariat avec la Maison de l'architecture et le festival Bien Urbain. Christina Kubisch, Interstices Magnétiques, nous immerge également dans le travail d'une pionnière des arts sonores qui ne cesse d'être curieuse et enthousiaste des paysages naturels, sauvages ou urbains, et ce, aux 4 coins du monde. Elle est une invitation à écouter notre environnement autrement, à y découvrir de nouveaux interstices… Une exposition événement à découvrir jusqu'au 15 juillet, avec en écho, en septembre 2023, la publication d'un livre monographique sur Christina Kubisch, aux éditions les Presses du réel, avec la participation notamment de Rahma Khazam, Anne Zeitz, Sabine Himmelsbach, Elena Biserna et Daniele Balit.
Autre forme de titre : Inaudible, invisible : 1974-2023